Projet éducatif et pédagogique
L’ASBL le Traversier développe une action transversale, à l’attention des familles et des jeunes accompagnés, qui débute à la naissance et se termine si besoin à la prise d’autonomie du jeune qui ne peut plus continuer à vivre dans le contexte familial. Découvrez ci-dessous le résumé de notre projet pédagogique.
Projet pédagogique résumé du Service d’Accompagnement Le Traversier
Présentation du
projet pédagogique global
L’ASBL le Traversier est un service d’accompagnement socio-éducatif subsidié et agréé par la Communauté française.
Nos principales missions sont l’accompagnement et le soutien socio-éducatif en famille centrés sur les réponses aux besoins des enfants et des jeunes.
Nous sommes agréés pour 47 prises en charge – 33 P.E.C. pour la Mission Socio-Educative (M.S.E) pour des enfants/jeunes de 0 à 18 (20) ans et 14 P.E.C. pour la Mission Intensive en Famille (M.I.F) de 0 à 6 ans.
Deux équipes spécifiques se partagent les missions sous la responsabilité du Conseil d’Administration de l’ASBL qui délègue à la direction la mise en œuvre du projet en coordination avec une Responsable Pédagogique pour l’équipe socio-éducative et une co-Coordination pour la mission intensive en famille.
Le staff éducatif « de terrain » pour la Mission socio-éducative est composé de 8 intervenants socio-éducatifs.
Le staff éducatif « de terrain » de la Mission intensive en famille est composé de 4 intervenants socio-éducatifs.
L’équipe MeA+ est composée de deux intervenantes socio-éducatives .
Toutes nos équipes travaillent sur base du principe de co-intervention.
Une équipe administrative et technique renforce l’action des deux missions.
Mise en œuvre des missions
Nous avons fait le choix d’accepter toutes les demandes de prises en charge, sans préadmission, ni critères de refus, à l’exception du manque de disponibilités.
Pour chacune d’entre elles, la direction, le/la responsable pédagogique ou la coordinatrice éducative informe par mail le mandant qu’une place est ou sera rapidement disponible. Un rendez-vous d’officialisation, assumé par la responsable de la Mission est réalisé puis débute la prise en charge.
En plaçant la famille comme actrice de son projet, nous nous efforcerons, tout au long de notre accompagnement, de donner les moyens de :
- Permettre aux enfants et aux jeunes d’avoir une réponse à leurs besoins primaires et secondaires et d’être attentifs de manière individualisée à leurs besoins spécifiques ;
- Soutenir les adultes dans leur rôle parental ;
- Réfléchir à la juste place de chacun ;
- Travailler la cohérence parentale ;
- Stimuler les ressources de chacun et mettre en place un réseau d’aide de première ligne.
En fonction des disponibilités des intervenants et des difficultés en présence, les responsables des Missions désignent les intervenants qui prendront en charge la situation. Les Responsables se rendent dès la semaine suivante (pour la MSE) ou dans les 24 heures (pour la MIF) pour présenter les intervenants, lire, expliquer et signer la charte « Pour une collaboration positive » qui constitue notre R.O.I. pédagogique.
Les intervenants sociaux vont alors progressivement travailler avec la famille, l’enfant, le jeune, à la création d’un lien bienveillant basé sur la confiance. Ils amèneront chacun des parents à travailler sur ses compétences en le soutenant à l’aide d’outils éducatifs. Avec les parents, ils élaboreront le Projet Educatif Individualisé des enfants. Ainsi, celui-ci partant des objectifs du mandat, servira de base concrète de travail à laquelle chacun pourra faire référence pour déterminer son évolution ou mettre en évidence un point nécessitant un travail éducatif plus en profondeur.
Sur base d’une « carte réseau » établie avec les parents et avec leurs accords, les intervenants prendront contact avec les services ayant un impact quotidien sur la vie des enfants (écoles, crèche, O.N.E., A.M.O.,..). Ils proposeront alors de rencontrer les divers acteurs en relation avec la famille et d’inviter celle-ci à participer activement à ces rencontres. Les intervenants éducatifs vont alors s’inscrire avec les parents et les enfants dans une mission de préparation au relais.
Tout au long de la prise en charge, le service veillera au respect du secret professionnel et du code de déontologie.
Moyens et spécificités
de chaque mission
3.1 Durée et temporalité de la prise en charge
Mission socio-éducative : mandat de 6 mois renouvelable 3 fois maximum sur décision du mandant. Au-delà d’un 3ème mandat, une dérogation portée par le mandant sera adressée à l’inspection pédagogique de l’A.G.A.J.
En co-intervention, un entretien par semaine en moyenne est réalisé autour des objectifs fixés par le mandant puis co-construits avec la famille. L’objectif est la mise en place du projet éducatif individualisé du jeune sur base des demandes de celui-ci et des parents en lien avec le projet éducatif construit chez le mandant.
Mission Intensive en famille : mandat de 3 mois renouvelable 1 fois si le mandant l’estime nécessaire. Dans le cadre du mandat d’urgence, la prise en charge est de 15 jours calendriers (non renouvelable).
Le cadre imposé par les arrêtés spécifiques est de 5h/semaine d’accompagnement. Les intervenants se rendront (en duo ou seuls) en famille aux moments clés de la journée d’un enfant (lever, dîner, sortie d’école, goûter, souper, bain, coucher) afin de s’assurer, d’une part, que les parents/familles soient au plus près des besoins de leur enfant et de les accompagner, les guider, les soutenir dans leur rôle parental.
Lors du dernier mois de mandat, si les besoins de l’enfant sont bien rencontrés, ils diminueront leurs interventions à 3h/semaine.
En cas de besoin (garde alternée, garde d’un weekend sur 2, inquiétudes autour de la prise en charge), les intervenants pourront se rendre en famille les weekends/jours fériés.
Dans le cadre du mandat d’urgence, les intervenants (seuls ou en duo) se rendent en famille tous les jours ouvrables à raison d’au moins une heure par jour.
3.2 Lieux de réflexions pédagogiques
En parallèle au travail sur le terrain, des réunions de coordination sont organisées entre les intervenants et le/la responsable pédagogique de l’équipe afin de faire le point sur le suivi de chaque situation. Lors de ce temps d’échange, les intervenants socio-éducatifs présentent une « photo » de l’évolution de la famille. Ce moment est également propice pour permettre aux intervenants de déposer leurs questions et leurs émotions. Partant de ces informations, la responsable pédagogique ou la coordinatrice fait alors des propositions de travail afin de parfaire la continuité des objectifs à atteindre fixés par le mandant ou de résoudre un problème tiers qui freinerait l’intervention éducative.
En outre, des réunions de synthèse ont lieu régulièrement afin de garantir un fil rouge dans l’intervention. Sur invitation du Traversier, le délégué en charge du suivi du dossier intègre ces réunions. Elles sont alors un lieu de débat où intervenants, responsable pédagogique, coordinatrices et représentant de l’autorité mandante (« fil rouge ») se transmettent les informations, préparent la direction à donner au travail avec la famille et rédigent des propositions de travail.
Mission socio-éducative: les coordinations ont lieu de manière régulière en fonction des besoins de la situation. Les synthèses s’organisent selon la temporalité du mandat, à savoir une synthèse d’investigation en début de prise en charge, une synthèse d’exploration après deux mois et demi de prise en charge et une synthèse de fin de mandat dans le courant du cinquième mois de prise en charge.
Mission intensive en famille : les coordinations ont lieu régulièrement avec les intervenants de la situation. La première synthèse d’exploration a lieu après un mois de prise en charge, la deuxième, réalisée à la demande, est celle juste avant la fin des trois premiers mois de suivi.
La situation des familles est abordée chaque semaine, en présence de la Coordination et de tous les autres intervenants de la MIF, ce qui permet de porter un regard multidisciplinaire sur l’évolution de la prise en charge.
3.3 Rédaction des rapports à l’attention des Mandants (SAJ – SPJ)
Afin de respecter le principe de transparence, le Traversier considère ces rapports comme des outils de travail. Par conséquent, en respect de la charte de collaboration, les rapports sont lus soit au domicile de la famille, soit chez le mandant avant le bilan. Les parents sont alors invités à donner leur avis par écrit sur le contenu. Leurs remarques éventuelles seront remises au mandant avant le début de la réunion « bilan ».
Mission socio-éducative : un premier rapport est rédigé après trois mois de prise en charge et le second à la fin du mandat de 6 mois.
Mission intensive en famille : un rapport est rédigé après chaque mois d’intervention lors du premier mandat. Lors d’un deuxième mandat, un rapport est envoyé au terme des trois mois. Pour le mandat d’urgence, un rapport est envoyé dans les 24h précédant la fin des 15 jours de prise en charge.
Projet pédagogique résumé de l’équipe MeA+
Objectifs de la mission
1. Axe de prévention :
L’équipe a pour objectif de sensibiliser toute partie prenante concernée par cette thématique de la Mise en Autonomie (ses avantages, ses risques, ses difficultés, ses enjeux) par la rencontre à la demande : de jeunes, de professionnels ou d’équipes de professionnels accompagnant les jeunes concernés.
2. Axe Accompagnement de terrain :
L’Accompagnement des projets de Mise en Autonomie pour jeunes mineurs ou majeurs dans les trois phases de leur projet de Mise en Autonomie qui sont : 1) la Mise en œuvre du projet, 2) l’emménagement 3) la consolidation et puis la fin de la prise en charge par l’atteinte d’une gestion autonome du jeune. (Cet axe représente la grande partie des tâches pour l’équipe.)
3. Axe Ligne de vie (sécurisation) :
La Mission tient à pouvoir rester disponible pour tout jeune qui a été accompagné dans la concrétisation préalable de son projet jusqu’à la fin de la prise en charge. A cet effet, le jeune lancé de manière effective dans son autonomie pourra resolliciter le soutien de l’équipe pour l’aider à surmonter de nouvelles difficultés éventuelles et ne pas perdre pied. Si tel devait être le cas, cela entrainera la réouverture d’une phase d’accompagnement officielle par la Mission.
Les moyens alloués au projet proviennent actuellement de trois sources :
- Le Réseau de Santé Mentale Archipel (subsidié par le SPF Santé Publique dans le cadre du dispositif d’aide aux jeunes « en âge de transition 16-23 ans » en grandes difficultés psycho-sociales en Brabant wallon) à raison d’un équivalent temps plein et de frais de fonctionnement par le biais de son projet intersectoriel « K-Ban » ;
- L’ASBL Le Traversier (par la mise à disposition des moyens humains complémentaires à raison d’un mi-temps pour un intervenant socio-éducatif et le temps pris par la Direction pour assumer le rôle de responsable pédagogique du projet) ;
- L’Aide et la protection de la Jeunesse (pour ce qui concerne quelques frais de fonctionnement).
Le jeune peut solliciter le soutien de MeA+ par deux voies distinctes
- La demande peut venir du jeune lui-même ou d’un service de première ligne qui l’accompagne (Projet K-Ban, Equipes Mobiles de santé mentale, CPMS, CPAS, …).
- La demande peut venir des mandants soit le Service d’Aide à la Jeunesse (SAJ) ou le Service de Protection de la Jeunesse (SPJ).
Dans les deux cas, le jeune doit être en accord avec sa mise en autonomie.
Une première rencontre est réalisée avec le jeune afin d’entendre son projet.
A la suite de cette rencontre, une discussion en équipe a lieu afin de déterminer si le projet du jeune rencontre pleinement les objectifs du projet MeA+ et s’il s’avère concrètement envisageable sur base de l’expérience en la matière des préposés. Une réponse motivée est ensuite donnée au jeune.
Si l’équipe ne peut donner une suite favorable au projet du jeune, ce dernier sera réorienté vers toute autre organisation/équipe/ mission/compétence. Pour les jeunes dont la situation s’avère complexe, un relais vers le projet K-Ban sera envisagé.
Critères qui sous-tendent l’acceptation de la prise en charge par l’équipe
La réponse qui sera donnée à la demande formulée par le jeune sera dépendante de sa situation, pour ce qui concerne les 4 critères principaux suivants :
- Le jeune doit être en âge de transition, c’est-à-dire avoir entre 16 et 23 ans ;
- Il/elle doit être résident ou domicilié en Brabant wallon et envisager la mise en œuvre de son projet dans ladite province ;
- Il/elle doit avoir un projet de vie (scolaire, professionnel ou autre) ou la volonté d’en développer un par le biais de l’accompagnement dont il bénéficiera ;
- Il/elle ne doit pas être atteint d’un handicap mental ou d’une pathologie/assuétude incapacitante qui l’empêcherait de pouvoir viser à terme à une pleine mise en autonomie sans besoin d’une assistance structurelle ou qui pourrait représenter un risque de mise en danger de sa propre intégrité (physique ou psychologique) dans le cas d’une entrée dans un logement propre non-supervisé.
Si le jeune est mineur, un rendez-vous d’officialisation avec le mandant devra être fixé afin que les intervenants puissent commencer officiellement l’accompagnement du jeune dans le cadre prévu à cet effet par l’AGAJ.
Les missions
L’accompagnement personnalisé et individualisé est réalisé en fonction des besoins du jeune.
Du point de vue administratif :
- Recherche logement dans le secteur privé et inscription aux logements sociaux ;
- Recherche et constitution d’une garantie locative ;
- Mise en place d’un réseau médical ;
- Mise en place des assurances maladie, habitation, etc. ;
- Passage des subsides de l’Aide à la Jeunesse au CPAS à 18ans.
Du point de vue de l’accompagnement à la vie autonome – apprentissage, suivi et soutien dans le quotidien :
- Apprendre à gérer un budget ;
- Apprendre à gérer la vie quotidienne ; courses, repas, nettoyage, lessives, etc. ;
- Création d’un réseau autour du jeune.
Du point de vue de la gestion des éventuelles difficultés psychologiques :
- Gestion de la solitude ;
- Orientation vers un soutien psychologique adapté via le réseau de partenariats créés à cet effet (Dispositif K-Ban BW, psychologues de première ligne, Services de santé mentale, etc.).
Statut juridique du soutien apporté au Jeune
- Travail sous mandat pour les jeunes de moins de 18 ans ou au-delà pour les plus de 18 ans, sollicitant une prolongation de leur prise en charge auprès du SAJ (possibilité de suivi jusqu’à 20 ans par le SAJ ) ;
- Collaboration ouverte (à la demande) encadrée par une charte de collaboration positive afin de baliser le travail et les obligations des parties pour le jeune majeur. Engagement du jeune via une charte de l’autonomie pour qu’il puisse se sentir acteur de son projet.
La durée de prise en charge et fréquence d’intervention
Pour les jeunes mandatés (-18ans)
Mandat de 6 mois renouvelable 3 fois maximum.
En co-intervention, il est prévu en moyenne un entretien ou plus par semaine. Les objectifs socio-éducatifs sont fixés par le mandant et co-construits avec le jeune. L’objectif est la mise en place du projet éducatif individualisé du jeune sur base du projet de celui-ci.
Une fois, que le jeune est installé dans son logement, les intervenants évalueront quelle est la fréquence d’intervention nécessaire sur base de la situation du jeune et en fonction de ses besoins. En dehors des rendez-vous fixés, l’équipe reste disponible et joignable pour aider le jeune dans ses démarches et pour l’aider à faire face aux difficultés qu’il pourrait rencontrer.
Soit de manière directe endéans les heures d’ouverture du Service (de 9h00 à 17h00 via le secrétariat), soit de manière indirecte par le biais de la ligne d’appelabilité joignable en dehors des heures d’ouverture précitées.
Les réunions de coordination entre les intervenants ont lieu de manière régulière en fonction des besoins de la situation. Les réunions de synthèse en présence du responsable pédagogique s’organisent selon la temporalité du mandat, à savoir une synthèse d’investigation en début de prise en charge, une synthèse d’exploration après deux mois et demi de prise en charge et une synthèse de fin de mandat dans le courant du cinquième mois de prise en charge.
Afin de respecter le principe de transparence, le Traversier considère la réalisation des rapports réguliers à l’attention du mandant comme un outil de travail. Par conséquent, en respect de la charte de collaboration, les rapports sont lus soit au domicile du jeune, soit chez le mandant avant le bilan. Le jeune est alors invité à donner ses remarques éventuelles, celles-ci seront remises au mandant avant le début de la réunion « bilan ».
Une fois, que le jeune est installé dans son logement, les intervenants évalueront quelle est la fréquence d’intervention nécessaire sur base de la situation du jeune et en fonction de ses besoins. En dehors des rendez-vous fixés, l’équipe reste disponible et joignable pour aider le jeune dans ses démarches et pour l’aider à faire face aux difficultés qu’il pourrait rencontrer.
Soit de manière directe endéans les heures d’ouverture du Service (de 9h00 à 17h00 via le secrétariat), soit de manière indirecte par le biais de la ligne d’appelabilité joignable en dehors des heures d’ouverture précitées.
Un premier rapport est rédigé après trois mois de prise en charge et le second à la fin du mandat de 6 mois.
Pour les jeunes non-mandatés (+18 ans) : durée en fonction du jeune, à sa demande
En co-intervention, il est prévu en moyenne un entretien ou plus par semaine.
Une fois que le jeune est installé dans son logement, les intervenants évalueront quelle est la fréquence d’intervention nécessaire sur base de la situation du jeune et en fonction de ses besoins. En dehors des rendez-vous fixés, l’équipe reste disponible et joignable pour aider le jeune dans ses démarches et pour l’aider à faire face aux difficultés qu’il pourrait rencontrer.
Soit de manière directe endéans les heures d’ouverture du Service (de 9h00 à 17h00 via le secrétariat), soit de manière indirecte par le biais de la ligne d’appelabilité joignable en dehors des heures d’ouverture précitées.
Les réunions de coordinations des intervenants peuvent avoir lieu en fonction des besoins de la situation. Il n’y a pas de rédaction de rapport mais des comptes rendus des entretiens sont réalisés en vue de conserver une trace de l’évolution du travail de terrain réalisé avec le jeune.
Comme mentionné précédemment, une fois que le jeune est établi dans son logement et que l’accompagnement prend fin, il peut à tout moment resolliciter le Service pour l’aider à surmonter une nouvelle difficulté.